lundi 17 février 2014

Histoire maritime .. ou presque

Des bateaux voguaient sur les flots.

Un jour leur capitaine décidèrent de les rendre interdépendants pour mieux résister aux tempêtes. Cette décision fut prise sans demander leur avis aux équipages qui parlaient des langues différentes.

Ainsi fut prise la décision de lier les bateaux ensemble pour faire un beau, grand et gros bâtiment. On abat les bastingages commun qui ne servent plus à rien. Chaque équipage essaye d'attirer le cuisinier, le menuisier, l'infirmier des autres bateaux en leur proposant des payes et de statuts spécifiques. Les chefs de bord décident de nommer une super équipe de commande qui ne doit de compte à personne mais qui n'a pas accès à tous les ordres et ne peuvent décider de l'usage de chacune des cargaisons, même de survie, ou des armes.

On a tellement confiance dans la puissance de ce destroyer qu'on abat les bastingages extérieurs et qu'on autorise les petits bateaux agiles et rapides de fournir des vivres. Chaque bateau a le droit de commercer avec qui il veut et les taxes associées à chaque transaction sont librement fixée sur chaque bateau. Malgré un combustible commun, chaque bateau conserve son moteur ; des rames, un voilier, un bateau à vapeur, une pile atomique, un diesel ...

Le prélèvement de chacun sur le stock de combustible est différent, les stocks différents déséquilibre l'ensemble et le commerce avec les petits bateaux ne suffit pas à payer la note ou a reconstituer les prélèvements.

Comme les bateaux ont été rassemblés n'importe comment, chacun pousse dans son sens sans tenir compte des autres. La moindre risée, le moindre courant, met à mal la nef incontrôlable qui prend l'eau à la moindre petite tempête. Pour améliorer le dispositif, on essaye de raccrocher le maximum de bateau et on donne des ordres pour améliorer la gestion des stocks de vivre tout en laissant crever de faim les équipages.

Les équipages ne croient plus en leur commandement qui ment sur la situation.
Certains essayent de détacher les bateaux. La mutinerie est proche.

A la fin, suite à une vague plus forte que les autres, le bateau coule ...
seule solution stable à cette construction illusoire et inopérante.

Ce bateau s'appelait Europe.

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